Les royaumes Tikar se présentent comme de vastes ensembles subdivisés en chefferies sur lesquelles s’exerce l’autori té centrale du Roi résidant dans la capitale;
Pour mieux appréhender l’organisation politique des Tikar il convient de présenter les institutions qui en constituent l’ossature et à travers lesquelles s’exercent l’autorité du roi ou de ses collaborateurs. Dans tous les royaumes Tikar la royauté ou le roi est connu sous un titre dont la nomenclature varie selon les royaumes :
Les organes du gouvernement sont similaires dans les royaumes de Bankim Ngambe, Nditam, Kong malgré des nuances qui apparaissent dans la nomenclature et les fonctions remplies par l’un ou l’autre organe. Les responsables de ces organes participent à la gestion du pouvoir en remplissant des fonctions politiques, rituelles, religieuses ou administratives. Le caractère centralisé et autocratique du pouvoir n’est qu’apparent dans le cas du royaume Tikar. En effet des acteurs autres que le Roi jouent un rôle prépondérant dans la prise des décisions dans le royaume. L’organisation politique Tikar a résisté au choc de la modernité. Les dynasties continuent de s’allonger et les chefs se déploient tous pour perpétuer des modèles d’organisation socio politique ancestraux. A ce jour, pas moins d’une vingtaine de chefs se sont succédés à la tête des royaumes de Bankim, Ngambé, Kong, et Nditam.